Connaitre son poids au quotidien en montant sur la balance est un premier indicateur. Mais c’est souvent insuffisant pour avoir une idée précise de votre quantité de masse grasse par rapport à votre masse musculaire, et votre rapport poids/taille. Cette mesure va vous servir d’étalon pour mesurer le fruit de vos efforts, si vous avez décidé de faire un régime, du sport ou au minimum de changer vos habitudes alimentaires.
Lorsque vous contrôlez votre poids sur la balance, vous avez en tête le poids que vous souhaitez atteindre ou qui vous sert de jalon pour savoir exactement où vous en êtes.
Le poids que vous avez en référence est peut-être le poids que vous aviez il y a quelques années, mais êtes-vous bien sûr que cette référence de poids soit la bonne et qu’elle se situe bien dans la catégorie de poids dit «normal» par rapport à votre taille ?
L’IMC vous donne une indication bien plus pertinente que la balance, mais reste tout de même relativement imprécis quant à la répartition de la masse grasse dans le corps. Cette répartition a une réelle importance car statistiquement on sait que la concentration de tissu adipeux au niveau du ventre est le signe d’un risque bien plus élevé de maladie cardiovasculaire que si vous avez la même quantité de masse grasse uniformément répartie sur tout le corps.
Voici tout ce que vous devez savoir sur l’IMC :
1. Mon IMC me permet-il de distinguer la masse grasse de la masse musculaire ?
L’IMC ne pourra pas faire de différence entre deux personnes de même taille et de même poids si l’une est très musclée et l’autre en obésité modérée.
L’IMC ne pourra pas faire de différence entre un champion de body-building qui a des épaules très musclées et très larges avec une masse grasse très faible et une autre personne en surpoids qui concentre une quantité importante de masse grasse au niveau du ventre avec de petites épaules.
Il faut savoir que le muscle occupe moins de place que la masse grasse, mais représente tout de même un poids relativement important.
L’IMC ne pouvant pas distinguer les deux, il peut être mal interprété. Si vous faites de la musculation et que vous avez un développement musculaire important, le résultat obtenu peut vous placer dans une zone de surpoids alors que vous avez un corps parfaitement équilibré.
2. Comment faire baisser rapidement mon IMC ?
Vous avez compris que l’IMC est un outil de mesure du surpoids, donc logiquement les régimes sont les outils à utiliser pour réduire votre IMC si vous avez un excès de masse grasse.
Plus votre IMC est élevé au départ et plus la perte de poids sera rapide lorsque vous adopterez la solution à votre surpoids, en effet des petits changements simples utilisés simultanément peuvent donner des résultats rapides.
Le résultat au niveau de l’IMC se rapprochera rapidement de la zone dite normale, si vous cumulez en même temps :
- un régime restrictif au niveau des quantités,
- que vous supprimez le sucre et les féculents de votre alimentation
- et que vous augmentez votre activité corporelle en même temps,
3. Y-a-t-il un rapport entre votre IMC et votre durée de vie ?
Nous savons tous qu’il y un lien entre l’obésité et le taux de mortalité et de nombreuses études ont mis en évidence que les personnes obèses avaient une durée de vie plus courte, liée à des complications de santé.
L’espérance de vie moyenne dans les pays occidentaux se situe approximativement autour de 85 ans pour les femmes et de 78 ans pour les hommes, avec des variations entre les pays, souvent liées au mode d’alimentation le plus généralisé dans chaque pays.
L’IMC est un bon indicateur pour définir la longévité future d’une personne.
Globalement les personnes ayant un IMC compris entre 30 et 35, qui correspond à une obésité modérée, ont une durée de vie écourtée de 3 ans. Par contre les personnes qui ont une obésité sévère ou morbide perdent en moyenne entre 8 et 10 années de vie.
Il faut cependant relativiser cette indication car si l’obésité est bien corrélée à la durée de vie ce n’est pas une fatalité et tout le monde a la possibilité de modifier son IMC. Avec les bonnes informations et sans s’affamer il est tout à fait possible de maigrir progressivement et de retrouver une très bonne santé quelques soit son âge. Ce changement de mode de vie permet de réduire votre IMC progressivement et évidemment de regagner des années de vie.
4. Existe-t-il une mesure ou un indicateur de surpoids plus précis que l’IMC ?
Des chercheurs londoniens ont développé un autre indicateur qui donne d’excellents résultats et qui vient parfaitement compléter l’IMC. Cet indicateur qui prend en compte le tour de taille a été établi en étudiant des centaines de milliers de dossiers patients. Il s’avère beaucoup plus efficace pour détecter des pathologies liées au surpoids comme les maladies cardiovasculaires, le diabète et les troubles métaboliques. La graisse viscérale en excès semble avoir un impact très négatif sur la santé. Bien que les études ne soient pas encore très claires sur ce point, le lien entre obésité abdominale et apparition fréquente de maladies de civilisation est devenu indiscutable.
Comment mesurer son indice taille / tour de taille ?
Vous devez utiliser un mètre à ruban de couture ou à défaut de bricolage. Pour avoir une mesure précise, vous faites le tour de votre corps en passant juste au-dessus du nombril et juste en dessous des dernières côtes. Vous soufflez tout l’air que vous avez dans les poumons et vous prenez la mesure sans tricher et sans serrer le mètre sur votre ventre.
Pour avoir le résultat, vous devez diviser la mesure de votre ventre, que vous venez de prendre, en centimètres par votre taille en hauteur en centimètres.
Si le résultat est inférieur à 0,5 vous êtes dans la norme, par contre s’il est supérieur à 0,5 vous êtes en surpoids.
Pour faire simple, votre tour de taille doit être inférieur à la moitié de votre hauteur. Chaque centimètre en plus représente un mois d’espérance de vie en moins.
Quels sont les inconvénients de l’IMC ?
L’IMC ne prend pas en compte le sexe des personnes. Cependant il faut prendre en compte le fait que l’homme a une masse musculaire plus importante et que la femme a généralement plus de masse grasse. Les hommes doivent donc avoir un IMC supérieur aux femmes, ce qui n’est pas réellement le cas sur les tableaux de résultats.
De plus, le squelette masculin a une ossature plus volumineuse et plus lourde que le squelette féminin, la différence est globalement de quelques kilos entre les deux sexes. Mais on doit aussi prendre en compte qu’entre les individus du même sexe, on peut avoir un homme avec un squelette massif et un autre homme avec un squelette frêle et fragile et tout cela indépendamment de la masse grasse. L’ensemble de ces différences réduit la pertinence de l’IMC.
L’IMC ne tient pas compte de l’âge des personnes, cependant il devrait normalement augmenter après 50 ans car le métabolisme diminue, la masse musculaire disparait, elle est naturellement remplacée par de la graisse comme réserve d’énergie.
L’IMC est un indice qui a été déterminé pour les populations occidentales d’Amérique du nord et d’Europe, mais il devrait être différent pour les asiatiques qui n’ont pas exactement la même morphologie. Des études ont permis de constater que les risques sont plus importants dans ces populations avec des niveaux de masse grasse inférieurs.
Pour pallier ces lacunes, l’IMC peut être complété avec la mesure et l’analyse du rapport taille / tour de taille qui rend le résultat beaucoup plus pertinent.
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